En posant une nouvelle pierre à l’édifice islamique du Sénégal, Cheikh
Ahmadou Bamba a du faire face à une solide résistance de l’autorité
coloniale lui imposant par la même occasion des contraintes et pressions
dont la bassesse est inhumaine. On lui a tiré dessus 12 balles, pour
autant il n’a pas rendu l’âme, enterré dans un profond trou, il n’a pas
succombé, face à un bœuf, il ne fit inquiété à aucun moment, étant mis à
l’épreuve avec un lion, celui-ci fut incapable de lui causer un dommage
aussi moindre soit-il et rampa devant lui comme un talibé mouride. Au
regard de ces considérations, la vie spirituelle de Cheikh Ahmadou Bamba
reste principalement jalonné par une dimension ésotérique
exceptionnelle, pour autant le Cheikh ne fait pas de la survie à ces
obstacles des miracles. Qu’est ce donc un miracle pour le Cheikh ?
Mes écrits sont mes miracles déclara le Cheikh dans l’un de ses
panégyriques. Ils procurent des bienfaits immenses. Sur ce, Mafatihoul
Bichri a été choisi pour exposer un tant soit peu ses bienfaits
immenses.
Le prophète Mohammed PSL est le Sceau des prophètes, il reste et demeure
la meilleure des créatures avec des qualités morales sur
exceptionnelles. Toute personne qui se proclame de sa religion reste
soumise à l’impératif de prier sur sa céleste personne et ceci est une
prescription divine citée dans la sourate 33 Verset 56 du Saint Coran en
ces termes : « Allah et ses anges prient sur le prophète, Ô vous qui
avez cru, priez sur lui et saluez-le abondamment ». Cheikh Ahmadou Bamba
dans sa posture de Serviteur Eternel du prophète dispose d’une façon
très particulière de soumission â cette prescription divine, il fit
dudit verset la composition principale d’un de ses panégyriques nommé
Mafatihoul Bichri qui comme toute prière sur le prophète procure des
bienfaits immenses. Titre éminemment révélateur du contenu manifestement
glorieux de ce poème: « La clef du bonheur, de la confiance et du
paradis par les prières et saluts sur le prophète(PSL) ». Exposer un
tant soit peu une partie des bienfaits des prières sur le prophète
permettra de cerner ceux de Mafatihoul Bichri (tels que déclarés par le
Cheikh et ceux reçus de ses descendants) pour apprécier de façon
superficielle l’exactitude de ces bienfaits.
La prière sur le prophète PSL est une prescription divine, c’est donc un
impératif pour tout musulman de prier sur le prophète d’autant plus que
c’est l’unique acte d’adoration qu’on peut effectuer conjointement avec
le Maitre de l’Univers. Elle revêt donc une importance qualitativement
et quantitativement bénéfique.
Le prophète PSL a dit que celui qui prie sur moi dans un écrit, les
anges ne cesseront de prier sur lui tant que mon nom est dans cet écrit.
Il affirme également que celui qui oublie de prier sur moi a raté le
chemin du paradis celui qui prie sur lui est donc sur la voie du paradis
ce qui de primes à bord apporte un corollaire au titre de ce poème « La
clef du bonheur, de la confiance et du paradis par les prières et
saluts sur le prophète(PSL) ».En d’autres termes, la voie qui mène vers
le bonheur, la confiance en soi et le paradis se trouvent dans les
prières et saluts sur le prophète de l’Islam. Il affirme aussi que celui
qui prie sur moi une fois, Allah priera sur lui dix fois , celui qui
prie sur moi dix fois , Allah priera sur lui cent fois , celui qui prie
sur moi cent fois , Allah priera sur lui mille fois , et celui qui prie
sur moi mille fois , Allah interdit à l’enfer de toucher son corps et le
fait accéder au paradis ; et sa prière sur moi constituera une lumière
pour lui , le jour du jugement dernier sur le Sirate( pont enjambant
l’enfer et qui mène au paradis).Le prophète – Prière d’Allah et son
Salut sur lui – a dit , que celui qui a des difficultés à atteindre son
objectif , multiplie les prières sur moi , car elles sont à même, de
dissiper les soucis les afflictions et les angoisses , d’accroître les
fortunes et de satisfaire les besoins.
Toute assemblée dans laquelle aucune prière sur le prophète(PSL) n’a été
effectuée sera considérée comme une perte même si pour autant elle
entre au paradis, d’autant plus, elles préservent des affres de
l’agonie.
Ces prières sur le prophète accordent d’immenses bienfaits dont la liste
ne sera jamais provisoire. Mafatihoul Bichri s’emploie ainsi dans cette
lignée car procurant des bienfaits bien au-delà de la pensée humaine.
Le Cheikh l’avait écrit bien avant son voyage à la mer quand il
inaugurait Touba. Il l’a ensuite modifié suite à son retour c’est-à-dire
après son voyage à la mer précisément à Thieyéne Djolof. Il l’a composé
durant le mois de Chahbane et de Rajab.
Aux termes des déclarations du Cheikh, ce poème occupe un rang exceptionnel dans la lignée de ses panégyriques.
Serigne Touba a demandé Au SEIGNEUR TOUT PUISSANT d’accorder la félicité
des deux demeures à toute personne qui se soucie de Mafatihoul Bichri.
Entendons par là, toute personne qui en dispose, qui l’écrit, qui
l’apprend, qui en éprouve la passion. Bref, toute expression renvoyant
au vocable se soucier. Cependant, il importe de faire une précision sur
la félicité des deux demeures tel qu’on le conçoit est une absurdité,
nous le considérons comme la félicité ici bas et dans l’au-delà or le
Cheikh dans son poème Norou Darayni ne le conçoit pas comme tel car
précise t-il qu’il ne fait pas de la vie terrestre une demeure, la
félicité dont il s’agit est la lumière qui nous rapproche du paradis et
nous éloigne de l’enfer.
Ce poème est l’équivalent à l’unanimité de l’ensemble des prières
formulées à l’endroit du prophète. Il peut en remplacer n’importe lequel
et aucune prière ne peut se substituer à elle.
Serigne Touba avait rencontré à Ndiaréme un disciple, lui demandant s’il
est familier à Mafatihoul Bichri. Un silence fit sa réponse, le Cheikh
déclara : « il y a d’énormes difficultés auxquels fait face une personne
qui connaitrait sans doute un terme s’il apprenait Mafatihoul Bichri ».
Il termina sa déclaration en ces termes « Moi Ahmadou, je suis dans
Mafatihoul Bichri ». Il déclare également que Bichri comparé aux khassaides est l’équivalent d’un chameau dans un enclos.
Mafatihoul Bichri est une continuité de Dialibatoul Marakhib, SERIGNE
TOUBA déclara que ce poème est au dessus de Dialibatoul Marakhib.
Il est au dessus de tout panégyrique qu’un saint ait formulé à l’endroit
du prophète(PSL), et pour couronner le tout en voici une autre
déclaration : «DIEU a fait de ce poème l’avant premier du paradis».
Serigne Saliou Mbacké que Dieu soit satisfait de lui nous magnifiait
l’essence d’un tel khassida en ces termes : «celui qui en finit la
lecture, toute personne qu’il salue(en lui serrant la main) sera
pardonnée de tous ses péchés». Si la personne qui l’apprend peut expier
quelqu’un de ses péchés rien qu’en lui serrant la main. Qu’en sera t-il
pour celui qui l’apprend ? A ce propos Serigne Abdou Khadre semble nous
élucider sur ce débat en disant que »celui qui apprend Mafatihoul
Bichri est comparable à un prophète nouvellement né. Il n’a pas le
moindre péché ».
Tenant compte de ces révélations sus évoquées, nous pouvons considérer
ce poème comme la meilleure formule prononcée pour prier sur le prophète
tout simplement parce que son auteur le place au dessus de toute prière
sur le prophète et qu’il peut se substituer à toute prière et le versa
serait impossible. Nous pouvons également apprécier la portée sur
exceptionnelle de Mafatihoul Bichri à la mesure de sa dimension
spirituelle.
C’est lui qui a demandé à Dieu de baptiser ce poème
Dans l’entame de ce poème, il exprima les propos suivants: «Je remercie
Dieu d’avoir fait de moi le Serviteur du prophète, par le grade du
prophète, j’ai accédé à Dieu. Je demande a Dieu d’accorder des bienfaits
au prophète et à ses compagnons et à toute personne qui a suivi sa
voie jusqu’au jour de la rétribution. Je prie Dieu de faire de ce poème
un acte merveilleusement saint et accepté et que le prix soit
continuellement agréer et baptisez le comme tel : » la clé du bonheur,
de la confiance et du paradis par les prières et saluts sur le
prophète » et accepte ce poème de la meilleure des manières et accorde
la félicité des deux demeures à celui qui l’apprend ce, accorder moi le
pardon comme si j’ai jamais péché ainsi qu’à mes parents, à tout
musulman et à toute musulmane ». L’exposé de ces propos semble dévoiler
une partie des bienfaits de ce poème relative a la parfaite entente
voire cohabitation du Cheikh avec le Maitre de l’univers. De cet acabit,
se déhanche sa formule de prière relative à l’impératif et que son
usage s’apparente à un ordre que l’on donne. En demandant à Dieu de
baptiser ce poème il a utilisé l’impératif donc C’est Dieu lui mm qui a
baptisé ce poème. A bien des égards cela explique sa toute particulière
formule de prière donc au moment où il formule une prière c’est déjà
chose acquise car Dieu la lui accorde d’abord et lui demande de la
formuler à nouveau.
Il importe de convenir avec vous qu’il est scrupuleusement difficile
d’achever la liste des bienfaits des prières sur le prophète qui
s’analyse a la mesure de sa posture de Sceau des prophètes d’abord et
ensuite, un acte posé par le Cheikh connait une particularité
manifestement exceptionnelle tout simplement par ce que ce qui découle
de sa céleste personne diffère inlassablement de toute chose.
C’est avec un plaisir immense qu’un de vos pairs s’est essayé á rappeler
de façon brève le peu de bienfaits qu’il croit savoir sur Mafatihoul
Bichri. Aucune partie de l’iceberg n’a été manifestement apparente. Ceux
qui sont familiers à Bichri le savent mieux que moi, ils auront acquis
par l’expérience des secrets qu’aucune plume ne peut matérialiser.
Disposer de ce Mafatihoul Bichri est une chance, l’apprendre au
quotidien en est autre, saisissons la du mieux que nous pouvons,
l’apprécier a sa juste valeur est un défi, relevons la autant que
possible…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire