samedi 7 décembre 2013

Mafatihoul Bichri: Autant de bienfaits [Par El Hadji Djily Samb ]

En posant une nouvelle pierre à l’édifice islamique du Sénégal, Cheikh Ahmadou Bamba a du faire face à une solide résistance de l’autorité coloniale lui imposant par la même occasion des contraintes et pressions dont la bassesse est inhumaine. On lui a tiré dessus 12 balles, pour autant il n’a pas rendu l’âme, enterré dans un profond trou, il n’a pas succombé, face à un bœuf, il ne fit inquiété à aucun moment, étant mis à l’épreuve avec un lion, celui-ci fut incapable de lui causer un dommage aussi moindre soit-il et rampa devant lui comme un talibé mouride. Au regard de ces considérations, la vie spirituelle de Cheikh Ahmadou Bamba reste principalement jalonné par une dimension ésotérique exceptionnelle, pour autant le Cheikh ne fait pas de la survie à ces obstacles des miracles. Qu’est ce donc un miracle pour le Cheikh ?
Mes écrits sont mes miracles déclara le Cheikh dans l’un de ses panégyriques. Ils procurent des bienfaits immenses. Sur ce, Mafatihoul Bichri a été choisi pour exposer  un tant soit peu ses bienfaits immenses.
Le prophète Mohammed PSL est le Sceau des prophètes, il reste et demeure la meilleure des créatures avec des qualités morales sur exceptionnelles. Toute personne qui se proclame de sa religion reste soumise à l’impératif de prier sur sa céleste personne  et ceci est une prescription divine citée dans la sourate 33 Verset 56 du Saint Coran en ces termes : « Allah et ses anges prient sur le prophète, Ô vous qui avez cru, priez sur lui et saluez-le abondamment ». Cheikh Ahmadou Bamba dans sa posture de Serviteur Eternel du prophète dispose d’une façon très particulière de soumission â cette prescription divine, il fit dudit verset  la composition principale d’un de ses panégyriques  nommé Mafatihoul Bichri qui comme toute prière sur le prophète procure des bienfaits immenses. Titre éminemment révélateur du contenu manifestement glorieux de ce poème: « La clef du bonheur, de la confiance et du paradis par les prières et saluts sur le prophète(PSL) ». Exposer un tant soit peu une partie des bienfaits des prières sur le prophète permettra de cerner ceux de Mafatihoul Bichri (tels que déclarés par le Cheikh et ceux reçus de ses descendants) pour apprécier de façon superficielle l’exactitude de ces bienfaits.
La prière sur le prophète PSL est une prescription divine, c’est donc un impératif pour tout musulman de prier sur le prophète d’autant plus que c’est l’unique acte d’adoration qu’on peut effectuer conjointement avec le Maitre de l’Univers. Elle revêt donc une importance qualitativement et quantitativement bénéfique.
Le prophète PSL a dit que celui qui prie sur moi dans un écrit, les anges ne cesseront de prier sur lui tant que mon nom est dans cet écrit. Il affirme également que celui qui oublie de prier sur moi a raté le chemin du paradis celui qui prie sur lui est donc sur la voie du paradis ce qui de primes à bord apporte un corollaire au titre de ce poème « La clef du bonheur, de la confiance et du paradis par les prières et saluts sur le prophète(PSL) ».En d’autres termes, la voie qui mène vers le bonheur, la confiance en soi et le paradis se trouvent dans les prières et saluts sur le prophète de l’Islam. Il affirme aussi que celui qui prie sur moi une fois, Allah priera sur lui dix fois , celui qui prie sur moi dix fois , Allah priera sur lui cent fois , celui qui prie sur moi cent fois , Allah priera sur lui mille fois , et celui qui prie sur moi mille fois , Allah interdit à l’enfer de toucher son corps et le fait accéder au paradis ; et sa prière sur moi constituera une lumière pour lui , le jour du jugement dernier sur le Sirate( pont enjambant l’enfer et qui mène au paradis).Le prophète – Prière d’Allah et son Salut sur lui – a dit , que celui qui a des difficultés à atteindre son objectif , multiplie les prières sur moi , car elles sont à même, de dissiper les soucis les afflictions et les angoisses , d’accroître les fortunes et de satisfaire les besoins.
Toute assemblée dans laquelle aucune prière sur le prophète(PSL) n’a été effectuée sera considérée comme une perte même si pour autant elle entre au paradis, d’autant plus, elles préservent des affres de l’agonie.
Ces prières sur le prophète accordent d’immenses bienfaits dont la liste ne sera jamais provisoire. Mafatihoul Bichri s’emploie ainsi dans cette lignée car procurant des bienfaits bien au-delà de la pensée humaine.
Le Cheikh l’avait écrit bien avant son voyage à la mer quand il inaugurait Touba. Il l’a ensuite modifié suite à son retour c’est-à-dire après son voyage à la mer précisément à Thieyéne Djolof. Il l’a composé durant le mois de Chahbane et de Rajab.
Aux termes des déclarations du Cheikh, ce poème occupe un rang exceptionnel dans la lignée de ses panégyriques.
Serigne Touba a demandé Au SEIGNEUR TOUT PUISSANT d’accorder la félicité des deux demeures à toute personne qui se soucie de Mafatihoul Bichri. Entendons par là, toute personne qui en dispose, qui l’écrit, qui l’apprend, qui en éprouve la passion. Bref, toute expression renvoyant au vocable se soucier. Cependant, il importe de faire une précision sur la félicité des deux demeures tel qu’on le conçoit est une absurdité, nous le considérons comme la félicité ici bas et dans l’au-delà or le Cheikh dans son poème Norou Darayni ne le conçoit pas comme tel car précise t-il qu’il ne fait pas de la vie terrestre une demeure, la félicité dont il s’agit est la lumière qui nous rapproche du paradis et nous éloigne de l’enfer.
Ce poème est l’équivalent à l’unanimité de l’ensemble des prières formulées à l’endroit du prophète. Il peut en remplacer n’importe lequel et aucune prière ne peut se substituer à elle.
Serigne Touba avait rencontré à Ndiaréme un disciple, lui demandant s’il est familier à Mafatihoul Bichri. Un silence fit sa réponse, le Cheikh déclara : « il y a d’énormes difficultés auxquels fait face une personne qui connaitrait sans doute un terme s’il apprenait Mafatihoul Bichri ». Il termina sa déclaration en ces termes « Moi Ahmadou, je suis dans Mafatihoul Bichri ». Il déclare également que Bichri comparé aux khassaides est l’équivalent d’un chameau dans un enclos.
Mafatihoul Bichri est une continuité de Dialibatoul Marakhib, SERIGNE TOUBA déclara que ce poème est au dessus de Dialibatoul Marakhib.
Il est au dessus de tout panégyrique qu’un saint ait formulé à l’endroit du prophète(PSL), et pour couronner le tout en voici une autre déclaration : «DIEU a fait de ce poème l’avant premier du paradis».
Serigne Saliou Mbacké que Dieu soit satisfait de lui nous magnifiait l’essence d’un tel khassida en ces termes : «celui qui en finit la lecture, toute personne qu’il salue(en lui serrant la main) sera pardonnée de tous ses péchés». Si la personne qui l’apprend peut expier quelqu’un de ses péchés rien qu’en lui serrant la main. Qu’en sera t-il pour celui qui l’apprend ? A ce propos Serigne Abdou Khadre semble nous élucider sur ce débat en disant que  »celui qui apprend Mafatihoul Bichri est comparable à un prophète nouvellement né. Il n’a pas le moindre péché ».
Tenant compte de ces révélations sus évoquées, nous pouvons considérer ce poème comme la meilleure formule prononcée pour prier sur le prophète tout simplement parce que son auteur le place au dessus de toute prière sur le prophète et qu’il peut se substituer à toute prière et le versa serait impossible. Nous pouvons également apprécier la portée sur exceptionnelle de Mafatihoul Bichri à la mesure de sa dimension spirituelle.
C’est lui qui a demandé à Dieu de baptiser ce poème
Dans l’entame de ce poème, il exprima les propos suivants: «Je remercie Dieu d’avoir fait de moi le Serviteur du prophète,  par le grade du prophète, j’ai accédé à Dieu. Je demande a Dieu d’accorder des bienfaits au prophète et à ses compagnons  et à toute personne qui a suivi sa voie jusqu’au jour de la rétribution. Je prie Dieu de faire de ce poème un acte   merveilleusement saint et  accepté et que le prix soit continuellement agréer et  baptisez le  comme tel : » la clé du bonheur, de la confiance et du paradis par les prières et saluts sur le prophète » et accepte ce poème de la meilleure des manières et accorde la félicité des deux demeures à celui qui l’apprend ce, accorder moi le pardon comme si j’ai jamais péché ainsi qu’à mes parents, à tout musulman et à toute musulmane ». L’exposé de ces propos semble dévoiler une partie des bienfaits de ce poème relative a la parfaite entente voire cohabitation du Cheikh avec le Maitre de l’univers. De cet acabit, se déhanche sa formule de prière relative à l’impératif et que son usage s’apparente à un ordre que l’on donne. En demandant à Dieu de baptiser ce poème il a utilisé l’impératif donc C’est Dieu lui mm qui a baptisé ce poème. A bien des égards cela explique sa toute particulière formule de prière  donc au moment où il formule une prière c’est déjà chose acquise car Dieu la lui accorde d’abord et lui demande de la formuler à nouveau.
Il importe de convenir avec vous qu’il est scrupuleusement difficile d’achever la liste des bienfaits des prières sur le prophète qui s’analyse a la mesure de sa posture  de Sceau des prophètes d’abord et ensuite, un acte posé par le Cheikh connait une particularité manifestement  exceptionnelle tout simplement par ce que ce qui découle de sa céleste personne diffère inlassablement  de toute chose.
C’est avec un plaisir immense qu’un de vos pairs s’est essayé á rappeler de façon brève le peu de bienfaits qu’il croit savoir sur Mafatihoul Bichri. Aucune partie de l’iceberg n’a été manifestement apparente. Ceux qui sont familiers à Bichri le savent mieux que moi, ils auront acquis par l’expérience des secrets qu’aucune plume ne peut matérialiser.
Disposer de ce Mafatihoul Bichri est une chance, l’apprendre au quotidien en est autre, saisissons la du mieux que nous pouvons, l’apprécier a sa juste valeur est un défi, relevons la autant que possible…

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